Philinfo, l'information de chez nous

Philippeville, Politique

1 mai, fête du travail et fête socialiste

Un chapiteau comble sur le parking du Moulin pour la fête du 1er Mai. Il faut dire qu’elle était mise sur pied conjointement par les fédérations de Namur et de Dinant-Philippeville. Regrouper les forces pour davantage serrer les rangs, en somme.

La gauche

Du monde et même du beau monde puisque les présidents de fédération Robert Joly et Jean-Claude Maene pouvaient saluer la présence de deux ministres régionaux, Éliane Tillieux et Pierre-Yves Dermagne. Présents également à ce rendez-vous traditionnel, Jean-Pascal Labille, directeur général de Solidaris, Michel Meyer, président de la CGSP ainsi que le sénateur Philippe Mahoux, les députés régionaux Christine Poulin, Eddy Fontaine, Jean-Charles Luperto et Vincent Sampaoli sans oublier un autre régional de l’étape, Jean-Marc Delizée.

Tour à tour, les ténors de ce 1er mai philippevillain ont mis en exergue dans leurs propos les valeurs de la gauche. Des valeurs parfois mises à mal ces derniers temps. Mais personne parmi les orateurs n’a voulu passer sous silence les soucis que certains socialistes ont causé au parti et à ses valeurs.

Le ministre Dermagne en tête qui n’hésite pas à reconnaître des problèmes: «Notre gauche est plurielle, on ne pense pas tous exactement la même chose. On s’étripe, on se chamaille, on se divise. Mais pour qu’un couple dure, il faut qu’on s’engueule!» Et de s’en prendre aussi à la droite et au gouvernement fédéral qui préfère, selon les dires du ministre, cette nauséeuse conviction de droite qui veut faire croire que les migrants sont une menace ou que l’Europe est la cause de tous nos maux.

Pour Jean-Pascal Labille, les mots sont durs que ce soit vis-à-vis du Fédéral ou les brebis galeuses du PS. Et d’avouer avoir parfois honte. Quant à Éliane Tillieux, elle scande qu’il faut savoir dire non aux dirigeants fédéraux, conservateurs et populistes.

Jean-Marc Delizée reprendrait bien tout ce qui a déjà été dit. Mais au lieu de se lamenter, il préfère saluer l’arrivée du nouveau ministre Dermagne, «un nouveau ministre qui incarne la jeunesse, la vitalité, les mains propres, le renouveau pour la Wallonie». Et de lui promettre une mission des plus ardues: un grand nettoyage.

L’ombre du PTB

Un autre souci actuel pour le PS, c’est sans conteste le PTB. Étrangement, aucun orateur n’a voulu véritablement aborder le sujet préférant s’intéresser brièvement à la politique française avec comme dénominateur commun pour chacun des orateurs, le rejet catégorique de l’extrême droite.

Seul le ministre Dermagne l’évoquera dans une envolée lyrique, résumant bien ce 1er mai philippevillain: «Oui, c’est vrai qu’entre camarades, nous avons des différences. Mais bref, j’aime ma gauche quand elle n’a pas de certitudes, quand elle cherche, quand elle dialogue… J’aime ma gauche quand elle doute! Alors oui, il y a encore un rêve de gauche!»

Jean Lanneau pour l’Avenir.