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Philippeville, Vodecée

Le rond-point «de l’avion» à Vodecée peut à nouveau porter son nom grâce à l’anniversaire de Bernard.

Le temps d’une demi-journée, le rond point de la Barrière Luc , sur la N97, a retrouvé un avion, en frigolite.. en attendant le vrai ?
 
C’était une surprise pour pas mal d’automobilistes ce lundi matin à leur approche du rond-point de la Barrière Luc, appelée couramment « rond-point » de l’avion. Sur le socle vide depuis près d’un an suite à un accident avec un camion, trônait une belle maquette en frigolite. L’engin de près de 2 mètres d’envergure a amusé les nombreux usagers de cet axe routier fortement fréquenté. « Super, on peut à nouveau l’appeler le rond-point de l’avion« , « Génial, çà va donner des idées à l’armée pour remettre celui qui était avant« , « chouette idée« , pouvait ont lire sur les réseaux sociaux.
Mais une question taraudait toutes ces personnes : qui avait placé ce petit avion là et pourquoi ? Certains évoquaient une manœuvre publicitaire, un défi à relever, ou simplement une bonne blague. L’explication venait à peine d’être découverte, que l’avion, réalisé à base de panneaux isolants, avait pris son envol. Il avait été poussé par les bourrasques de vent de cette matinée.
Un défi réussi
A l’origine de cet acte original, on trouve une bande de joyeux lurons de la région de Philippeville. Il ne s’agissait pas d’un acte préparé très longtemps à l’avance, c’est simplement un coup de bluff, du genre « Chiche, t’es pas cap » qui a pris naissance il y a quelques jours et qui a pris son envol dimanche matin lors d’un moment de convivialité juste avant midi. Quelques jours auparavant, l’avion avait été le centre d’attraction de l’anniversaire de Bernard P., d’où les initiales P.B. sur la carlingue, et le 25 en guise de clin d’œil au 52ème anniversaire de Bernard. Ce modèle réduit répondait à l’invitation d’anniversaire basée sur le thème d’un décollage. Dommage qu’une pareille « œuvre d’art » ne serve qu’une seule fois. Ainsi, ce qui fut plaisanté fut fait, pour le plus grand plaisir de tous !

 

À la vue de cette reproduction d’avion, les automobilistes se sont cependant demandé quand le véritable appareil qui ornait le rond-point de la barrière Luc allait retrouver sa place. Depuis l’accident, cet exemplaire de Thunderstreak n’a pas bougé d’un pouce : il est toujours provisoirement entreposé sur une aire de stationnement de la base de Florennes et est d’ailleurs visible depuis la N 97.

C’est que, après l’invraisemblable collision entre le camion et le Thunderstreak, il convenait tout d’abord d’établir les responsabilités et le montant du dédommagement à verser. Pendant de nombreux mois, les enquêtes et procédures de gestion des conséquences de cet accident se sont poursuivies. Elles impliquaient plusieurs acteurs publics et privés: assurance du camionneur, défense, SPW… Mais le dossier a bien évolué.

«Les différents intervenants dans ce dossier sont parvenus à un accord, annonce le lieutenant-colonel Marc Villano, le responsable du groupe de Maintenance à la base de Florennes. Dans ce contexte, nous avons reçu le feu vert de la Défense pour travailler à la remise en place de l’appareil sur son support, au centre du rond-point de la Barrière Luc. Mais cela prendra du temps: de six mois à un an. D’une part, parce que la base et le groupe de Maintenance ont des missions prioritaires à remplir: intervention au Moyen Orient, défense de l’espace aérien balte… Il est clair que la réinstallation de cet avion passe au second plan. D’autre part, nous devrons également réfléchir à un nouveau système de fixation du Thundestreak sur son support en béton. L’ancien système a souffert de l’accident du 24 janvier et doit être revu.»

Encore un peu de patience et les automobilistes pourront de nouveau retrouver «leur» F84-F Thunderstreak. Un appareil qui a effectivement servi au 2e Wing Tactique de Florennes de 1955 à 1970. C’est sur ce type d’avion que le 30 août 1955, à Florennes, le major aviateur Branders et le capitaine aviateur Laloux avaient été les premiers en Belgique à franchir le mur du son. Propriété du Musée Royal de l’Armée, fixé sur un socle de la Région Wallonne, cet avion symbolise l’ère du vol supersonique à la Force Aérienne belge.

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