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Philippeville

ORA, une entreprise à l’honneur par la Province

Cette petite entreprise ne connaît pas la crise, c’est ce qu’on pourrait en déduire en regarder le chiffre d’affaire sans cesse croissant.

DSC_0001Il est une petite entreprise de chez nous qui est plus connue en Chine et en Amérique qu’en Belgique. En effet, Optimized Radiochemical Application (ORA) est réputée à l’extérieur de nos frontières, mais n’a encore aucun contrat à l’intérieur du pays.
DSC_0002A l’occasion de la remise par la Province du prix Alfters de l’internationalisation, la petite entreprise mise sur pied par Vincent Tadino en 2006, a ouvert ses portes aux visiteurs, la production étant à l’arrêt. En compagnie du député Jean-Marc Van Espen, et de l’échevine DSC_0003Brigitte Lepage, une poignée de personnes ont visité les lieux.

Des composés chimiques radioactifs
Dans ce qui était autrefois un dépôt de produits surgelés, puis un grossiste en bières et autres boissons, la petite entreprise qui compte une petite DSC_0004dizaine d’employés, ne fait pas de bruit, outre l’arrivée et le départ des camions de livraison. Leur travail est de mettre au point des machines capables de doser, avec une extrême précision, des composés chimiques et radioactifs utilisés dans le cadre de DSC_0005l’imagerie médicale. Leurs machines sont capables d’utiliser divers composants, sans l’intervention de la main de l’homme, mais bien à distance, même d’un continent à l’autre. « Dans ce domaine, nous sommes à la pointe de la technologie« . Leurs composés sont capables de repérer la présence de cellules cancéreuses, de révéler des DSC_0007problèmes cardiaques, « et nous sommes leader dans le repérage de la maladie d’Alzheimer« .

97 % de leur production sont exportés
Toute cette avancée technologique pharmaceutique a permis de nouer des contacts avec des grandes firmes et DSC_0008leur a ouvert les portes de plusieurs continents, comme l’Australie, l’Inde, la Chine ou le nord des Etats-Unis. « C’est sûr que nous voyageons beaucoup, il faut assurer l’entretien de nos 180 machine par-delà le monde« . Il explique aussi que ce grand DSC_0011déploiement territorial est dû en la nature même de sa production. « On pourrait comparer cela à un atelier de boulangerie : ce que nous produisons la nuit est livré en matinée pour être utilisé avant la fin de la journée. » Mais des contacts sont à présent établis, et quelques grands laboratoires belges se sont montrés intéressés par ce qu’ils produisent, et notamment l’IRE de Fleurus.

DSC_0016Pourquoi à Philippeville ?
Au départ, Vincent assurait l’entretien de machines semblables pour son patron. Voulant voler de ses propres ailes, il décide de concevoir ses propres machines. « C’était en 2009, dans mon garage à Liège » se souvient-il avec le sourire. Suite à un DSC_0019déménagement, il se met à la recherche d’un espace industriel. « Et pourquoi pas à Philippeville. Il y a ici tout ce dont on avait besoin : des routes, un parking, des restaurants, des hôtels., et bien moins loin que dans DSC_0021une grande ville« . Vincent Tadino explique que c’est un peu par hasard qu’il a posé ses valises ici, le long de la RN40. « Lorsque j’ai aménagé à Walcourt, j’en avais un peu marre de faire la route tous les jours. J’ai donc cherché un local assez vaste, tout près de chez moi« . Il explique que suite à des soucis urbanistiques (les lieux étaient situés en milieu agricoles), il a dû chercher ailleurs une solution de secours.
DSC_0024C’est ainsi qu’il est devenu propriétaire des anciennes menuiseries Mathot à Neuville. Entre-temps, le dossier s’est débloqué et ORA s’est installé à Philippeville. Les locaux de Neuville sont tout de même occupés et sont à présent destinés à la recherche et au développement. On y teste la conception des machine, notamment à l’aide d’une imprimante 3D. « Nous y installerons prochainement en plus des bureaux et des salles de réunion, et pas un dancing comme le dit la rumeur, dont je suis moi-même l’auteur… c’était pour rire ! »

Une entreprise relativement jeune
« Personne ne sort de l’école diplômé pour travailler chez nous« . S’il y a une caractéristique commune à tous ces jeunes qui ont rejoint l’entreprise, de 2 personnes en 2010 à 10 aujourd’hui, c’est la débrouillardise, le touche-à-tout. « Nous n’avons pas publié d’offre d’emploi, mais un tel, qui jouait au foot, connaissait un autre qui lui aussi en connaissait un autre qui cherchait aussi du boulot« . Pierre est le dernier à avoir rejoint l »équipe, après des études en chimie. « Nos employés habitent tous dans les environs, et sont contents de ne pas avoir des kilomètres à faire.Il n’y a pas de pointeuses, ce n’est pas dans notre esprit« .

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