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Le syndicat d’initiative devient l’office du tourisme

La création d’un office du tourisme de Philippeville sera bientôt officialisée. Cela permettra de professionnaliser l’accueil touristique.

Le développement touristique devrait connaître un coup d’accélérateur, dans les années à venir, dans l’entité de Philippeville. Lors du prochain conseil communal, probablement fin juin, la transformation du syndicat d’initiative et du tourisme de Philippeville en office du tourisme sera entérinée.

Ce sera l’aboutissement d’une mutation voulue par la majorité actuelle et engagée voici plusieurs années, notamment avec l’arrivée de Marianne Del Pero, la coordinatrice communale responsable du tourisme.

Le 20 avril, une assemblée générale constitutive s’est réunie pour désigner les membres effectifs. Ils seront quinze dont huit représentants du conseil communal et trois membres de droit (des administrateurs de l’ancien SI).

Pour compléter le groupe, on trouve aussi quatre représentants des commerçants et des acteurs touristiques: Côte d’Or, Balad’ânes de Sautour, confrérie du Lapin à la bière… Avant la reconnaissance de l’OT devant le conseil communal, une autre réunion aura lieu le 6 juin pour adopter le Règlement d’ordre intérieur et régler les derniers aspects juridiques.

Une meilleure visibilité

Ce changement en office du tourisme n’a rien de cosmétique. «Nous voulions professionnaliser et dynamiser l’accueil touristique à Philippeville, insiste Marianne Del Pero. L’ancien syndicat d’initiative a fait du bon travail pendant des années. Mais il faut bien admettre que l’équipe de bénévoles qui le compose vieillissait: il fallait du sang neuf sans rejeter les anciens! D’autre part, pour les touristes, l’appellation syndicat d’initiative ne signifie pas grand-chose. Le terme «Office du tourisme» est beaucoup plus parlant et permet d’avoir une bien meilleure visibilité aux yeux du public. Le fait d’intégrer des acteurs touristiques et des commerçants permet également d’avoir une représentativité plus large. En revanche, la nouvelle structure ne nous permettra d’obtenir des subsides supplémentaires. Ils sont principalement réservés à la Maison du Tourisme du Pays des Lacs.»

Et de préciser que l’objectif ultime de la création de l’office du tourisme philippevillain est bien entendu d’augmenter la fréquentation touristique de Philippeville.

Côté chiffre: en 2015, l’ancien syndicat d’initiative avait répondu à 2062 demandes de renseignements. L’année suivante, ce chiffre a augmenté pour atteindre 3 089 demandes. Un résultat encourageant, bien que modeste, certainement à mettre en rapport avec l’ouverture des bureaux du SI, chaque jour, depuis septembre 2013. Auparavant, il n’ouvrait qu’en fonction des disponibilités des uns ou des autres.

Deux mi-temps spécifiques pour l’office du tourisme

La possibilité de visiter les souterrains en français, néerlandais, voire en anglais joue aussi un rôle. Il n’empêche qu’en matière de tourisme, beaucoup reste à faire à Philippeville qui ne peut compter que sur son passé de place forte et sur un réseau de promenades (voir ci-dessous) dans les villages alentour.

Avec la reconnaissance comme office du tourisme, la Commune a pu obtenir des points APE (Aide à la Promotion de l’Emploi), de quoi employer deux personnes à mi-temps: Mariane Del Pero et Jessica Parmentier.

«Avec ces deux professionnelles et l’aide des bénévoles, Philippeville disposera enfin d’une structure d’accueil des touristes digne de ce nom et efficace», insiste pour sa part André Descarte, échevin et président de l’office du tourisme.

De quoi appréhender l’avenir touristique de l’ancienne forteresse renforcée par Vauban et des communes environnantes avec optimisme.

Des champignons dans les souterrains

Parmi les atouts de la Ville, la visite des souterrains s’étale désormais sur 1,2 km. Des champignons y sont cultivés à petite échelle.

Nouveauté cette année: les souterrains qui courent sous l’ancienne place forte sont désormais accessibles sur 1,2 km contre 400 m autrefois. Ce réseau de 10 km de galeries datant du XVIIe siècle reliait les postes extérieurs de la forteresse à l’enceinte principale. «De l’éclairage a été installé dans le nouveau tronçon et du gravier a été étendu au sol pour le confort des visiteurs, explique Marianne Del Pero, de l’office du tourisme. Nous souhaitons aussi faire visiter ces lieux à la lueur de lanternes Led pour créer une ambiance particulière. Nous réfléchissons à aménager des reconstitutions historiques avec des mannequins et des objets anciens. Mais le problème est que le taux d’humidité est très élevé: dans cette atmosphère, tout pourrit rapidement.»

En revanche, avec l’humidité et une température constante d’une dizaine de degrés, les lieux se prêtent parfaitement à la culture des champignons de Paris et de chicons.

«Nous avons tenté l’expérience et cela fonctionne bien avec déjà quelques kilos récoltés, s’amuse Marianne Del Pero. Lors des visites des écoles, cela peut apporter un petit plus pédagogique pour les enfants. J’attends notre assemblée générale pour voir si nous poursuivons dans cette voie.»

À noter que la visite des souterrains s’intègre dans une découverte plus globale de l’ancienne forteresse de Philippeville (église, ancienne poudrière, les halles…). À l’avenir, la volonté est d’attirer des cars de touristes d’un jour, avec visite de la ville au matin, repas et découverte d’un artisan l’après-midi.

Concernant le réseau de promenades dans l’entité, plus de la moitié d’entre elles sont balisées et ouvertes, notamment à Sautour, Samart, Philippeville, Neuville…

Pour le reste, il reste quelques petits détails à régler, entre autres avec des sociétés de chasse! «Dès que le réseau sera prêt, l’IGN nous imprimera une carte spéciale reprenant l’ensemble des parcours», ajoute encore notre interlocutrice.

Dans les cartons également, un marché du terroir mensuel. Il devrait s’installer sur la place du Quartier Brûlé ou sur la place d’Armes. Les modalités précises doivent encore être tranchées par le pouvoir politique.

Jean-Luc HENRARD – L’Avenir du 2/06/17

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